La taille ne compte pas
- Élyséa Raven
- 22 mai 2024
- 3 min de lecture
Je vois encore énormément d’auteur.ices s’interroger sur la taille... de leurs chapitres (et de leurs romans). Quel nombre de mots idéal ? Quel nombre de pages ? Pourquoi ? Comment ? Les chiffres nous mènent la vie dure.
Moi, je n’ai qu’une réponse à cela, mais avant, faisons un petit tour des formats que l’on retrouve pour les livres (hors poésie et pièces de théâtre).
Selon moi, le seul moment où l’on doit prendre en compte le nombre de mots, s’en "inquiéter", c’est dans le choix du format du récit, soit : nouvelle, novella, roman court et roman long (voire très long).
Nouvelle : jusqu’à 15 000 mots
Novella : entre 15 000 et 30 000 mots
Roman court : entre 30 000 et 50 000 mots
Roman long : entre 50 000 et 100 000 mots
Au-delà, vous faites partie de l’équipe “gros pavé qui peut assommer quelqu’un”. Bienvenue !
C’est approximatif, mais en dehors de ces formats établis, je considère qu’on se fiche du nombre de mots dans un texte. Jetez-moi des briques à la tête si vous voulez, mais je me moque qu’un chapitre fasse 300 ou 15 000 mots. Et ce n’est pas parce que j’écris des pavés !
Et j’entends celleux du fond qui hurlent que non, les ME ne voudront pas éditer de romans de 200 000 mots, que pour du jeunesse, il faut que ce soit de cette taille-là. Si une ME apprécie ton roman, elle le défendra car c’est son travail. Quant au public, j’avoue que, hormis les histoires pour enfants, je ne sais pas en quoi un roman long pourrait gêner, tant que le style et les thèmes abordés sont adaptés ! (Et je prends avec plaisir vos avis !)
Partons du principe que tu écris un roman (parce que je ne suis pas familière avec les formats courts, c’est évident).
Tu es en plein premier jet, et tu réalises que ça va être un sacré roman, et tu t’inquiètes des chiffres.
Mais tu es en train de construire ton histoire, tes personnages et la base de ton/tes intrigues. Tu ignores encore les surprises que te réservent ton roman et tu envisages déjà de te brider. A part mettre un stylo dans un engrenage et bloquer ta créativité, je crains que cela ne t’aide pas.
J’écris un roman d’urban fantasy à la main et je croyais que le 1er tome ne dépasserait pas les 80 000 mots parce que c’est de l’UF, et dans mon inconscient, ce devait être un roman “rapide”. A même pas la moitié de mon plan, avec ce que j’ai retranscris sur le PC, je suis déjà à 50 000 mots. Bon, encore un pavé en prévision. (Et sans les développements à prévoir à la réécriture.)
Je réécris aussi une fantasy. Base de 175 000 mots. Au même nombre de chapitres (1 à 19), j’ai ajouté 25 000 mots. Celui-là, j’imagine qu’il va frôler, peut-être même dépasser les 200 000 mots. (My bad.)
Pour moi, la bonne longueur d’un chapitre ou d’un roman, c’est celle dont tu as besoin pour écrire tout ce que tu as à raconter. Tant que tu as des choses à dire, écris. Et encore plus si c’est ton 1er jet ! Have fun, bordel.
S’il y a des passages à couper, ou à développer, c’est lors de la réécriture que tu dois t’en occuper. Tu écriras sûrement des scènes pas forcément utiles et il manquera certainement des éléments. Le nombre de mots importe peu. Parce que ce qui compte vraiment, c’est ce que tu en fais.
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